Entre nous ... et les autres ! » Histoire de l’Art http://entre-nous-et-les-autres.fr Un site utilisant WordPress Sat, 26 Oct 2019 04:59:45 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.5.1 Le décor http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=9222 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=9222#comments Wed, 29 May 2019 04:54:42 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=9222 Un ornement délicieux
Du pur plaisir pour les yeux
Des couleurs en harmonie
Le quotidien de la vie

Autour de cet art nouveau
Peintres attirés par le beau
Orneront des intérieurs
D’amis mécènes et d’ailleurs

 

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De l’Art http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=8646 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=8646#comments Wed, 31 Oct 2018 04:22:36 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=8646 Conspiration artistique
Un amour énigmatique
Une enquête politique
Une ambiance sarcastique

Une intrigue fantastique
Des sentiments éclectiques
Des caractères lunatiques
Polar fantasmagorique

 

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La France au XVIIème siècle http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5567 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5567#comments Fri, 13 May 2016 12:00:55 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5567 1/ L’architecture

-          François Mansart

Le château de Maisons à Maisons Lafitte (1642 – 1646) :

  • Un fossé (saut de loup) pour protéger l’accès au château et permettre de dégager la vue et la perspective
  • Faire oublier que le château est massé (il ne possède pas d’aile de part et d’autre) et animer la façade en créant des ressauts multiples, des colonnes et pilastres
  • Des toitures écrêtées pour donner du mouvement, des effets de rebonds

-          Louis Le Vau

L’hôtel de Lambert à Paris (1641 – 1644) :

  • Une façade incarnée par le mouvement, un jeu grâce à ses colonnes (2 fois la taille d’une colonne normale) pour monumentaliser l’entrée et du coup infantiliser le spectateur

Château de Vaux le Vicomte (1656) :

  • Inspiration du château de Maisons
  • Des ressauts multiples plus accentués et déployés
  • Des pilastres et des colonnes pour jouer avec la lumière et animer la surface
  • Des toits écrêtés et brisés en maison
  • Le salon présenté en saillis avec une coupole

Château de Versailles (1660) avec Jules Hardouin Mansart :

Il voulait conserver le pavillon de chasse de Louis XIII et l’agrandir avec un style en rupture, plus moderne mais la façade est hétérogène. Louis XIV, en 1668, veut tout faire raser mais se ravise. Il trouve une solution hybride qui consiste à créer une façade côté jardin qui va s’encastrer dans la construction d’origine. Donc, le côté cour est hétérogène mais le côté jardin est homogène. La façade est un bloc massif de 25 travées (lumière et rythme vertical), d’où un rez-de-chaussée à bossage.

  • Une alternance de pilastres et de colonnes
  • Une saillie centrale qui fait le double de la saillie périphérique
  • Des statues sur le côté et sur le sommet de la construction

2/ La sculpture

-          François Girardon

  • Un groupe sculpté : Apollon servi par les nymphes. Impression de suspendu avec la présence de la nymphe en arrière-plan, soucieuse du bien-être du dieu. Présence des cavales et des chevaux de part et d’autre du groupe central
  • Enlèvement de Perséphone : une emphase stylistique et une combinaison de deux styles venant d’Italie (Giambologna : prise en étau / Le Bernin : mouvements antagonistes des corps)

-          Pierre Puget

  • Le Milon de Crotone pour Versailles : expression très théâtrale de la douleur, inspirée des artistes grecs de l’Antiquité, deux obliques

3/ La peinture

-          Simon Vouet

Une grande célébrité en Italie à Rome en 1620. Il a le titre de Pince de l’Académie de Saint Luc. En 1627, Louis XIII veut créer une école française de peinture. Il appelle Simon Vouet qui va trouver une peinture typique française.
Il va développer une peinture du mouvement avec un goût pour la virtuosité. Le « faire » l’emporte sur le contenu.

  • La Diseuse de bonne aventure (caravagesque) : emphase visuelle.
  • Saturne vaincu par l’amour, Vénus et l’espérance : une peinture luministe en rupture avec les tons sombres et monochromes. Les figures sont disposées en arc de cercle avec une liaison organique des formes, c’est-à-dire aucun espace libre entre elles, c’est un jeu d’enchevêtrement qui encourage le regard de passer d’une figure à l’autre. Une gamme chromatique très large qui donne du mouvement.

-          Franz Pourbus

  • La Sainte Cène ou le dernier repas de Jésus Christ avec ses disciples : beaucoup de lignes verticales et un réseau de lignes horizontales. Toutes les têtes sont au même niveau. Une gamme chromatique très restreinte.

-          Nicolas Poussin

Il n’est pas satisfait du style pictural dominant (Simon Vouet). Lui, il aime les peintures maîtrisées, stables, ordonnancées. La profondeur du propos l’emporte sur les effets décoratifs. Il vit à Rome et est souvent cité en exemple et collectionné par de riches mécènes.

  • Autoportrait : stabilité à la composition par un triangle isocèle, le réseau de lignes verticales et horizontales et la gamme chromatique restreinte. La sobriété du tableau cache la profondeur du propos.
  • Et in aradia ego : un royaume idéal évoqué dans l’Antiquité avec des bergers autour d’une tombe avec l’inscription qui donne le nom du tableau. C’est le mort qui dit « je réside moi aussi en Arcadie ». La vertu est le seul bien, tous les autres sont dissous par la mort elle-même. La profondeur du propos est appuyée par une grande rigueur formelle qui va structurer la construction. Les arbres (lignes verticales) vont stabiliser la construction. Une stricte répartition des masses, une gamme chromatique restreinte.
  • Paysage avec Polyphène : paysage avec un système de triangles emboités auxquels vont s’ajouter des figures reliées : une ligne serpentine pour guider l’œil et créer une ligne courbe et rééquilibrer les lignes droites.

-          Philippe de Champaigne

Un peintre flamand, formé à Bruxelles mais qui a fait toute sa carrière à Paris. Une osmose entre lui et Nicolas Poussin grâce à la création de l’Académie royale de peinture et de sculpture.

  • Paysage avec Sainte Marie pénitente : triangles imbriqués, lignes serpentines.
  • Le cardinal de Richelieu (National Gallery de Londres) : son portraitiste officiel. Son adage : moins no en fait plus on est efficace. Un paysage en arrière-plan pour aérer et donner de la perspective. Il tend devant lui sa barrette de cardinal et soulève sa toge pour créer un effet de drapé. Mais il va simplifier le portrait et celui exposé au Louvre : plus de paysage, le rideau est baissé, la barrette abaissée. Le geste un peu aprété a été abandonné au profit d’un geste rhétorique de pouvoir permettant de soulever la toge. Les plis sont simplifiés pour créer un réseau de lignes ascendantes pour rejoindre la tête du cardinal.
  • Ex voto : un tableau rare car en principe une commande est passée avec des règles précises. Il s’agit là d’un tableau peint de son propre fait pour remercier Dieu de lui avoir sauvé la vie de sa fille, sœur janséniste atteinte de paralysie. Il choisit le moment le moins théâtral de cet épisode, à savoir qu’il n’y a pas d’ange dans les airs, juste un rayon lumineux pour représenter Dieu. On est à l’instant d’avant le miracle avec une gamme chromatique restreinte. Deux sœurs : une couchée et une agenouillée. On est dans l’attente du miracle.

-          Eustache Le Sueur

  • Clio, Euterpe et Thalie : synthèse entre rigueur de Nicolas Poussin (le triangle) et la gamme chromatique claire de Simon Vouet.

-          Frères Le Nain

  • Allégorie de la victoire : on ne sait pas qui a peint quoi. Abandon de la peinture d’histoire au profit de la représentation de paysans dans leur intérieur
  • Famille de paysans dans un intérieur : des éléments atypiques comme le verre en verre (il devrait être en étain ou en terre cuite), un chien de manchon.

-          Georges de La Tour

Un peintre de l’économie de moyens.

  • Saint Joseph charpentier : un résumé de la veine de la retenue, dans la mesure où les propos sont presque cachés. La clef de lecture est donnée par la chandelle portée par l’enfant : aucune bougie n’apporte autant de lumière. C’est le visage de l’enfant qui apporte la lumière. C’est bien l’enfant Jésus. Un jeu d’inversion des rôles. L’enfant tire le père des ténèbres, c’est le fils de Dieu.

-          Charles le Brun

Un élève de Simon Vouet, à la tête de la fronde de 1648. Le grand peintre de Versailles et le grand organisateur de Versailles : répartition des meubles, teintures des murs, collections de peintres, sculpteurs. Il a eu toute une école de peintres. Il embrasse tout le 17ème siècle. Il est une synthèse des différents styles picturaux ; gamme chromatique, sens du mouvement et rigueur très structurée de Poussin.

  • Entrée d’Alexandre le Grand dans Babylone : une peinture monumentale avec un étagement des plans horizontaux, une répartition des masses en triangle et des touches très claires.
  • Bataille d’Arbelles : en apparence, c’est la bazar mais c’est en fait très structuré avec un système de triangles imbriqués qui va structurer la composition pour apporter de l’ordre dans le désordre. Une gamme chromatique très claire très lumineuse : rouge, jaune, bleu.

 

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Les pays du Nord au 17ème siècle http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5496 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5496#comments Fri, 22 Apr 2016 13:24:27 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5496 Deux principaux peintres : Pierre Paul Rubens et Rembrandt van Rijn.

1/ Rubens

Rubens, peintre flamand, quitte Anvers pour étudier en Italie, à Venise en juin 1600. Il sera obligé de travailler, de produire des œuvres. Il sera peintre pour la cour italienne : portraits, copies d’œuvres de maîtres italiens, paysages. La protection du Duc de Mantoue va lui permettre de rester en Italie. Il va étudier les œuvres de la Renaissance italienne, visiter les environs, Rome, l’Espagne. Il va beaucoup s’inspirer de Léonard de Vinci. Il ne peint que les chevaux et les félins. Si sur ses tableaux il y a d’autres animaux, ils ne sont pas de lui ! Il va s’intéresser à Michel-Ange et Raphaël, dont il reprend le portrait de Baldassare Castiglione : il allonge le tableau, le vieillit, travaille l’ombre et la lumière pour montrer les mains. Il s’intéresse aussi à Parmesan et son Cupidon taillant son arc : il modifie les couleurs, en fait une version élargie, plus âgé, plus masculin, plus en chair et des ailes plus amples. Pour lui cela correspond à ce qu’il juge juste.

Il acquiert une culture visuelle, ne répète pas et veut en faire autre chose après avoir intégré, digéré une culture et prendre corps avec elle. Il reprend l’inspiration antique pour Hercule et Omphale, traité en burlesque (condamnation de la luxure et de la lascivité). Rubens multiplie les références visuelles très fortes.

Un domaine où il va modifier le panorama artistique de l’Europe, c’est le portrait.
Charles Quint à la bataille de Mühlberg de Titien : il va renoncer au portrait à la flamande (cadrage serré, force détail dans la physionomie) pour un portrait grand format en pied. Il donne naissance au portrait équestre du duc de Lerme : la monture est de biais, une dynamique. Même l’animal nous regarde davantage que le duc. Il compense le strabisme du duc par le regard du cheval.

Suite à cette toile, d’autres vont suivre. Rubens est décidément le maître des couleurs et des lumières.

En 1609, il rentre à Anvers, sa mère est malade. D’ailleurs elle meurt avant son retour.

Il ouvre un très grand atelier. Il est courtisé par les plus grands d’Europe.

Il va travailler pour l’Archiduc Albert et Isabelle pour participer au remaniement de l’identité culturelle des Pays Bas : remplacer l’ensemble des retables dans les églises pendant les différentes crises iconoclastes. Tout est à refaire, il faut décorer les églises flamandes.
Il va peindre en recto verso, des polyptyques avec un panneau central et un panneau de chaque côté. Pour exemple, l’érection de la croix et la descente de la croix. Les retables sont immenses mais il aime travailler les grands formats et avance vite. Il répond aux dogmes sur les images de la contre-réforme catholique. Il unifie le tableau dans un même espace-temps, basé sur des grandes diagonales qui unifient le panneau central et les panneaux latéraux. Tout est violent : couleur, action, représentation, lumière transcendante. La descente de croix est monumentale. Au verso : le symbole de la foi chrétienne.

Le Jugement dernier (inspiré de celui de Michel-Ange à la chapelle Sixtine) : présence d’un maure (Anvers est un port actif avec des esclaves noirs) qui va dans le sens que les maures peuvent avoir les âmes sauvées par une évangélisation. Importance du corps.

Prométhée enchaîné : corps héroïsé. Il travaille sur la profondeur de la peinture sur la passion qui va jusqu’à déformer le corps (souffrances auxquelles il est soumis). Si le corps masculin est considéré comme supérieur, le corps féminin est imaginaire. Il est interdit aux artistes de recourir à des modèles féminins.

Andromède : forcément, elle est peinte d’après un modèle vivant. Cette femme n’est pas idéalisée, c’est le sosie d’Hélène Fourment (la deuxième femme de Rubens). Il veut représenter un être de chair qui donne envie de toucher, palper comme une sculpture, avec la chaleur de la couleur qui anime la chair.

 

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2/ Rembrandt

Rembrandt est un peintre hollandais qui va travailler sur le rôle de la lumière.

La main chaude : il va exagérer sur le clair-obscur.

Il va produire des tableaux de moins en moins colorés : la Compagnie musicale, l’homme riche.

Il va peindre des portraits avec une certaine austérité, un dépouillement : Portrait de Johannes Wtenbogaert.

La leçon d’anatomie du docteur Tulp : la guilde des chirurgiens commandent ce tableau de portrait de groupe. Le cadavre est de biais, dans la diagonale. Le docteur Tulp a toute l’attention (il est isolé à droite et tous les regards sont tournés vers lui). C’est le corps d’un criminel de 28 ans. La vivisection commençait par l’abdomen, en public (mais on ne voit pas). C’est l’éloge du docteur Tulp, le nouveau André Vésale (considéré comme le plus anatomiste de la renaissance).
Rembrandt veut incarner les valeurs de la guilde : des valeurs allégoriques. C’est plus qu’un simple portrait mais pas complètement réaliste.

La leçon d’anatomie du docteur Meijman : quasiment détruit au 18ème siècle par un incendie. Effet de clair-obscur, vivisection en acte rituel. On ne peut penser qu’au Christ mort de Montegna.

La Ronde de nuit : une milice, un regroupement sans vocation professionnelle mais politique et citoyenne au cœur de la ville. Des gardiens venant de toutes les catégories socio professionnelles. Le tableau a été vendu 1 600 florins. Chaque figurant a payé en fonction de sa place dans le tableau. Il le peint entre 1640 et 1642, juste avant la mort de sa femme, avant sa décadence. L’action est dramatique, une profondeur ténébreuse. Les 34 figures dans le portrait ont été conçues comme un tout et non comme une série de portraits individuels. Le tableau a été amputé dans sa partie gauche. Le capitaine et son lieutenant arrivait vers le centre. Deux personnages visibles : le lieutenant et la jeune fille en jaune avec des éléments symboliques de la ville d’Amsterdam.

 

 

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L’Art Chinois http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5469 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5469#comments Sat, 02 Apr 2016 08:49:26 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5469 L’Art Chinois

1/ La dynastie Ming (1368 – 1644)

Elle va agrandir la muraille de Chine. Les mongoles seront une menace permanente.

Elle est brillante dans la production de porcelaine (marque Xuande du nom de l’Empereur). Le développement démographique est important. La bourgeoisie est marchande. Les lettrés vont avoir des moyens importants, ils vont acheter des objets autrefois achetés par des riches. Le jade réapparait. L’empereur a le plaisir de voir du mobilier en laque.
C’est le grand moment des échanges internationaux : des expéditions diplomatiques pour échanger de la soie, de la porcelaine. Les portugais ouvriront la route dans l’autre sens.

C’est aussi l’époque de très grandes constructions :

-        La Cité pourpre interdite à Pékin, lieu de résidence des empereurs

-        Bâtiment Taikedian : dans chaque maison, des jardins avec des pavillons, des rochers percés du lac Thaï, des collections de fleurs

-        Temple du Ciel Tiantan : exceptionnel par son plan, la complexité de la charpente, le plan carré à l’intérieur et circulaire à l’extérieur

-        Les 13 tombeaux Ming (Shisan Ling), le chemin des âmes : une porte, un temple, un autel, un tombeau caché sous le tumulus

2/ La dynastie Qing (1644 – 1912)

Elle va rétablir la paix. Elle devra séduire l’Administration pour gouverner. Les empereurs seront de très grands lettrés chinois.

L’empereur Kangxi (grand calligraphe, amateur d’art et collectionneur) a fait reconstruire des fabriques de porcelaine dans la cité interdite. C’est l’apparition des familles vertes et roses et la naissance de l’émail blanc. Les parois sont très fines (coquille d’œuf).

Le petit-fils, Qian Long va intégrer l’astronomie, les mathématiques dans l’Observatoire impérial grâce aux jésuites. Il va régner 60 ans (1736 – 1796) et commander du mobilier et des objets pour le palais. Ce sont les premières peintures sur le vif avec les perspectives mathématiques et l’ombre portée.
C’est l’époque de chefs d’œuvre, de forces techniques. Il va agrandir le palais d’été avec des palais occidentaux. Les empereurs chinois vivent au goût de l’Europe : des horloges, des mécanismes …

Les concessions étrangères se sont installées en Chine, ce qui explique la chute de l’Empire.

3/ La République de Chine (1912 – 1949)

Des échanges importants. Des artistes vont voyager en Occident et s’influencer des différentes techniques : Zhao Wangyun et Chang Yu. C’est la redécouverte de la xylogravure par le biais de mouvements artistiques des années 20/30.

4/ La République Populaire de Chine (depuis 1949)

L’Art reste au service du pouvoir. Face à la cité interdite, de grandes avenues et la place Tiananmen avec le tombeau de Mao au milieu (influence de l’Union Soviétique).

L’homme devient l’axe du ciel et de la terre mais en plus important : Luo Gonghia et Chen Yifei.

La production de porcelaine continue, la laque également mais les sujets changent.

5/ Le Japon du 12ème siècle

C’est le plus petit pays. Un archipel avec une centaine d’iles.

-        La période Heian (795 – 1185)

L’histoire commence très tard grâce à l’arrivée des caractères chinois. Au début, il existe un lien avec la Chine des Tang. Puis l’art du Yamato, qui développe un style particulier propre au Japon : peinture, littérature. C’est le développement de l’art courtois : un syllabaire universel développé grâce à des poèmes (incrustation d’or, de végétaux).

-        La période Edô (1603 – 1868)

Des clans de guerriers qui vont se battre de manière incessante. Des luttes fratricides pendant 4 siècles. Un chef va récupérer le pouvoir et établir le Shoguna : Tokugawa Ieyasu (1542 – 1616). Il va inventer un système efficace : un gouvernement militaire et attribuer à chacun des seigneurs un certain territoire pour y maintenir l’Administration mais ils s’installent avec leur famille à Edô. C’est 2,5 siècles de paix et le développement d’un art urbain avec Osaka, Kyoto. Un château de type militaire avec des cloisons coulissantes, des estrades, une salle d’audience et tout ce qui est lié à l’armement : armures, sabres, lames.

Le Japon entretient un lien avec la Chine mais aussi avec le Portugal, les Pays Bas, l’Espagne, la Grande Bretagne. Les chrétiens sont très présents. Mais le gouvernement militaire va prouver qu’ils sont une menace et dès lors, ils seront chassés. Tous les étrangers également, à l’exception des hollandais.

Côté art, développement des textiles, des objets en bois laqué (écritoire) : Ogata Korin et Ogata Kenzan, deux frères.
Des vêtements en soie peinte, brodée, des peignes en bois laqué, des nécessaires de toilette, la cérémonie du thé (Sen No Rikya).
Les estampes : un art qui se développe, moins couteux qui peut se produire en grand nombre (Utamaro Kitagawa). Le théâtre Kabuki, plus populaire que le No (militaire).

 

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Les Arts de l’Islam http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5382 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5382#comments Fri, 18 Mar 2016 09:48:23 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5382 En introduction, une grande variété d’expression :

-          Mosquée : lieu de prière, expression différente selon le pays (Turquie, Iran, Pakistan)

-          Dômes : forme architecturale sous coupole (inde, Israël)

-          Tour : usage le plus commun (tombeau militaire), le minaret (Maroc, Egypte, Iran)

-          Décor : matériaux différents (plâtre, bois, marqueterie)

-          Art mobilier : céramique, assiettes

-          Travail sur le métal, le verre, l’ivoire, le jade

-          Objets en 3D

-          Arts du livre : calligraphie, enluminures, miniatures

Quelques pistes de réflexion sur les arts de l’Islam :

-          Un art multiculturel : arabes, persans, turcs, berbères, grecs, chinois, d’où la diversité d’expression

-          Un art de religion ? Un regroupement de populations différentes : les musulmans, les religions du livre avec le judaïsme, le christianisme. Si l’Islam n’est qu’un art musulman, c’est réducteur.

-          Un art réellement aniconique. Il n’y a pas d’interdit à l’image mais c’est un art avec des restrictions dans l’art religieux, musulman : pas de figuration humaine. La représentation de Dieu est un tabou. Mais la représentation du prophète Mohammed ne l’est pas. Elle fluctue en fonction du lieu géographique, des pouvoirs politiques et religieux. Le Coran n’évoque pas la représentation de l’image.
Pour exemple, en Iran, dans les années 90, Mohammed est représenté jeune et inspiré d’un cliché d’un allemand R.F. Lehnert.
D’une décennie à l’autre, le rapport à l’image peut varier.

1/ Quel poids de la culture arabe

En Arabie, c’est 7 siècles d’une économie caravanière, commerciale gardant la notion de peuple arabe, homogène, cohérente :

-          Notion de Dieu unique

-          Pèlerinage à la Kaaba (La Mecque) : un des points de commerce le plus important de l’Arabie. Un site sacré très important pour les populations arabes non juives, païennes. Un lieu de dépôt d’offrandes qui a été intégré dans le rituel musulman en l’attachant à Abraham

-          L’écriture et la langue arabe : un rôle dans l’essor de la religion musulmane car peut transmettre la foi. Le Coran se veut retranscrire ce texte de révélations, ce verbe divin. L’Ange Gabriel révélant au Prophète la ville sourate Istanbul. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de traduction car la langue de la liturgie est la langue arabe.
Ce caractère sacré et universel de la langue arabe, utilisé pour le Coran, se diffusera à travers le monde. L’écriture va sortir du texte sacré et conquérir la littérature, la poésie, et sur d’autres supports que le papier : l’architecture, les stèles funéraires, l’art mobilier.

Ali, un des premiers calife de l’Islam, gendre de Mohammed, considère l’écriture comme une source d’inspiration, une force politique qui en 30 ans va s’étaler au Proche Orient. L’Islam s’est montré très tolérant avec les juifs et les chrétiens qui payaient un impôt spécifique. Il n’y a pas eu de conversion forcée.

En un siècle, l’islam s’est imposé : une croissance de l’univers politique.

2/ Quels points communs aux arts de l’Islam

Sa capacité à absorber, intégrer des formes artistiques étrangères à l’Arabie et les transformer en art nouveau. C’est une réinterprétation de l’art de l’Islam.

L’empire byzantin va devenir un domaine du Califat. Puis l’islam va s’imposer en identité propre avec des architectures princières, le but du Dôme du Rocher de Jérusalem (l’esplanade des mosquées est l’emprise exacte du temple juif). Une ville sainte pour les juifs et les musulmans.
L’intérieur du Dôme est éloquent : un édifice sous coupole avec double déambulatoire. Un plan inconnu en Arabie mais connu en art romano-byzantin. Ce dôme serait un monument pour célébrer un épisode de la vie de Mohammed qui serait parti de Jérusalem de ce rocher pour un voyage nocturne.
La nature du décor intérieur : une technique byzantine avec des mosaïques. Sont représentées des cornes d’abondance, des coupes de victoire, un discours de gloire, d’opulence, de célébration. Un verset du Coran qui s’adresse aux juifs et aux chrétiens pour les inciter à la conversion. C’est un édifice prosélyte.

L’art persan a également été une source d’inspiration (art sassanide). Bagdad, fondation en 762, est une ville nouvelle idéale avec une représentation de l’univers en schémas circulaires. Une ville dont on ne connait rien mais avec des textes précis. Le Palais du Calife est associé à la grande mosquée.
Au nord de cette ville, à 100 km, le site de Samarra, abandonné peu après sa fondation princière en 836. Aujourd’hui c’est un des sites archéologiques le plus grand au monde : 40 km de long. Il est resté intact : donnant sur le palais, un jardin qui s’ouvrait sur le Tigre, une porte principale en brique cuite (l’iwan, forme architecturale avec une pièce haute de plafond couverte par une voûte en arc brisé, utilisé en salle du trône).

L’héritage chinois avec une innovation en céramique. Les potiers abbassides vont généraliser l’usage des glaçures sur la céramique. Des pigments verts, jaunes, bruns qui s’inspirent des chinois avec le même esthétisme de la couleur.
L’invention de la faïence avec une céramique très blanche et opaque. Un décor en lustre métallique que l’on retrouve en Europe à partir du 167me siècle, en Italie à Faenza, en commerçant avec l’Islam.

3/ Un modèle architectural fédérateur : la mosquée

C’est un lieu consacré à la prière avec une organisation identique partout dans le monde, c’est-à-dire une composition bipartite : une grande cour pour symbolisant l’accueil, le lieu de sociabilité et une zone de prière fermée. Un des modèles possibles est la maison de Mohammed à Médine.

La mosquée n’est pas indispensable, on peut prier n’importe où, dans un endroit que l’on aura purifié avec un tapis. Pas besoin d’un grand bâtiment.

Si l’Islam a construit d’immenses mosquées, c’est parce qu’il existe de grandes basiliques, de grandes synagogues et pour imposer son autorité, il a fait pareil.
La grande mosquée de Damas, sous l’impulsion du Calife, a été construite à l’emplacement d’un ancien temple romain. Les élévations (colonnes) sont d’inspiration romano-byzantine. L’Islam se place dans le prolongement du christianisme.
Le mihrab est une niche qui matérialise la direction de la prière. C’est la transposition du symbole liturgique emprunté au monde chrétien (forme reprise dans le mon antique).
Les mosaïques à fond d’or, dans les parties basses des murs et polychromes dans les parties supérieures. Un discours iconographique avec corne d’abondance et un panneau qui court sur tout le portique ouest représentant un paysage avec un fleuve tumultueux en premier plan, puis des bosquets d’arbustes très fournis, stylistiquement très romano-byzantin.

La grande mosquée de Samarra où il ne reste que le Minaret (60 mètres de haut), qui va se généraliser et devenir un outil de propagande prosélytisme, pour montrer la grandeur du Calife.
Cet édifice a inspiré la Tour de Babel (tour antique de Babylone).

 

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L’art du XVe siècle ou la Renaissance maniériste http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5313 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5313#comments Fri, 05 Feb 2016 06:44:58 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5313  

C’est un siècle de crise, de grands changements mais avec une effervescence artistique énorme et des grands, très grands artistes : Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange et Titien. Les t »moins d’une révolution esthétique et philosophique.

Ils se croisent à Rome, Florence, Venise, Milan, créant un effet d’émulation réciproque pour eux-mêmes et tous les artistes des générations futures.

L’artiste commence à être divin, c’est un être à part, qui peut déroger aux normes.

1/ Léonard de Vinci

Léonard est né en 1452 à Vinci. D’emblée, on voit l’infinie variété d’intérêt : peintre, architecte, sculpteur, orfèvre, musicien, inventeur d’instruments de musique, homme de science. Toute cette palette n’est pas particulière, c’est un homme de son temps. L’approche de la connaissance est universaliste. L’approche scientifique va de pair avec le travail de peintre et de musicien. Pour dominer la réalité, il faut en connaitre tous les aspects. La peinture est mentale.

Il fait son apprentissage à Florence avec Andréa del Verrocchio. À la vue de ses qualités, le maître arrête de peindre, il se concentre sur la sculpture. Léonard a 18 ans, il montre ses intérêts principaux : le Sfumato. Léonard, scientifique, observe la nature, les phénomènes naturels. L’air est rempli de particules, d’humidité, qui colore les ombres et affecte notre vision. On ne voit pas les lignes de contour mais un passage progressif.

Il passe par l’anatomie pour faire passer l’émotion, transparaitre à travers le corps humain (os, épiderme, …), la subtilité du visage, l’état d’âme, l’intérieur.
Pour exemple les portraits de Cecilia Gallerani et Isabelle d’Este (puissante femme d’état), il privilégie l’invention à l’exécution. Les commanditaires ont beaucoup attendu (10 ans) pour un dessin sur un carton. Pour La Joconde (Mona Lisa), son mari commande le portrait qu’il ne verra jamais. Il mourra avant. Le processus créatif prend le temps du développement de sa pensée.

Léonard et Michel-Ange se croisent et se confrontent. Ils abordent la décoration de la salle du Grand Conseil à Florence en 1503. Il s’agit d’une peinture murale rappelant la victoire des florentins sur les milanais en 1440 lors de la bataille d’Anghiari pour Léonard et sur le mur d’en face, la représentation quelques mois plus tard, d’une fresque pour la bataille de Cascina en 1364 par Michel-Ange.
Ni l’un ni l’autre n’achèvera le travail. Mais nous avons des témoignages graphiques. Pour Léonard, les pigments choisis ne tiennent pas, il abandonne donc. Malgré tout, des artistes au 17ème siècle ont pu voir le carton et des dessins à l’échelle sont aujourd’hui, visibles. Les personnages sont torturés. Pour Michel-Ange, il abandonne pour se rendre à Rome. La copie de son carton dévoile une vision de la bataille dans laquelle les personnages sont surpris. Et c’est cette surprise qui conduit les attaquants à la victoire.

Léonard se lance alors dans un autre défi : Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant en 1508. Le processus créatif aura duré 10 ans. Le projet évolue lentement. Un carton, daté de 1500, est exposé à la National Gallery de Londres.

2/ Raphaël

Raphaël (1483 – 1520) sera impacté par ce travail. De 1504 à 1508, il sera à Florence. Il va peindre la Madone et intégrer la même réflexion que Léonard : structure pyramidale, jeu de regard des personnages identique et paysage avec le sfumato. Plus tard, il monumentalisera ses productions.

En 1508, il arrive à Rome. Il est appelé par le pape Jules II pour la décoration de ses appartements : la chambre de la signature (1509 – 1511). Il n’a aucune expérience dans la peinture à fresque. Et là, à Rome, il va devenir un entrepreneur redoutable en montant un atelier avec une cinquantaine de collaborateurs (les plus grands artistes de l’époque). Ils seront fidèles à sa pensée et peindront en son nom. Grâce à ce système, il honore toutes ses nombreuses commandes. Et la touche « Raphaël » est toujours présente même s’il ne peint pas lui-même. Lorsqu’il est l’auteur de ses toiles, il peint ses œuvres avec une touche affective très personnelle.

3/ Michel-Ange

Il s’inspire de sa propre spiritualité et philosophie. Il laisse transparaitre la difficulté de vivre de son époque. Sa première œuvre est la Bataille des Centaures : les cors sont entremêlés avec un personnage au centre qui lève les bras, gestuel qui va générer un mouvement circulaire, centrifuge dans la composition. Une attention à ce mouvement rotatoire que l’on retrouvera dans le jugement dernier de la chapelle Sixtine.
Son art favori est la sculpture, art par soustraction de matière.
Michel-Ange, c’est le Non Finito. Une idée mise en œuvre qui est l’inverse du trop fini de la Pieta (1499) en marbre, où la matière s’efface pour signifier la perfection des formes. La mère et le fils ont le même âge. Le pêcher n’a pas corrompu son corps. Composition pyramidale (stable, solide, immobile) parcourue par un mouvement interne, dynamique véhiculée par les lignes du corps brisées de Jésus et par la richesse du drapé lourd du manteau de la Vierge. Alors que par la tête de la Vierge et son buste, le dramatique est figuré, degré très tourmenté. La main gauche tournée vers le ciel est un signe d’acceptation, de résignation, de douleur. Une opposition au sfumato de Léonard de Vinci. Il cherche l’absolu et à dépasser la nature.
« Tondo Doni » (1504 – 1505) : à l’occasion d’un mariage, une palette originale avec des couleurs faciles, peu d’ajout de blanc et de noir. Attention aux mouvements circulaires créés par les bras. La figure serpentine donne un mouvement interne. A l’arrière-plan, une série de nus (inspirés de la statuaire antique). Ils participent activement au sens voulu de ce panneau : histoire de l’humanité, c’est l’époque païenne, avant Moïse. Au deuxième plan, une bande grise, qui symbolise la séparation entre les deux mondes (Saint Jean Baptiste enfant, à droite, le précurseur, le dernier qui reconnait le Messie). La loi sous la grâce avec la Sainte famille et le Christ.
On retrouvera ça à la chapelle Sixtine avec la « création des astres » (1508 – 1512) : un trompe l’œil avec une iconographie qui synthétise le livre de la Génèse.
L’idée c’est de mettre l’accent sur la création de l’humanité et la chute de l’homme. Les nus sont l’intermédiaire entre l’homme et Dieu. Une anatomie puissante avec des contorsions (lignes brisées du corps). Présence des prophètes et de Sibylle.
« Le jugement dernier » : force visuelle et complexité théologique. Le Christ est jeune, imberbe, puissant. C’est l’Apollon du Belvédère. Le Dieu du Soleil entouré d’une aura solaire qui le rapproche de la figure païenne. La Vierge n’y peut rien, elle est recroquevillée. Les âmes s’extraient du sol, recouvrent le prochain, montent vers le ciel et rejoignent la cohorte des élus. Les damnés retournent en enfer. Tout comme Dante dont Michel-Ange est un fervent lecteur. Le mouvement rotatoire sert à signifier que le temps linéaire n’est plus. C’est la fin des temps, pas de perspective, l’espace réel n’a plus lieu d’être.

4/ Et ensuite …

Léonard, Raphaël et Michel-Ange sont des artistes à imiter.
Le maniérisme est la manière moderne qui surpassera, dominera ceux qui ont déjà dépassé l’imitation du monde. La limitation est celle de ces maitres au sommet de leur art. C’est le point de départ des autres artistes.

Les caractéristiques du maniérisme : la juxtaposition des figures, l’allongement des formes, les nouvelles couleurs, …

Rosso Fiorentino « Descente de croix » (1521) : les trois Maries. Mise en scène de corps anguleux, lumières irréelles, pas de profondeur, utilisation de couleurs particulières avec le bleu qui devient rouge.

Jacopo Pontormo « Déposition » : orchestration chromatique, un sens de l’espace qui nous laisse interloqué. Des mouvements rotatoires qui montrent ostensiblement la main du Christ. Des personnages sans volume, sans corps qui effleurent le sol de leurs orteils. La question n’est plus de réfléchir au naturalisme, à la réalité, le corps n’as plus de poids.

Titien « Danaé et la pluie d’or » (1545) : peinture vénitienne avec une technique différente qui consiste à peindre à même la toile, parce que le bois ne tient pas à Venise, il y fait trop humide. La texture va accrocher la lumière, c’est vibrant, charnel.

Titien « Vénus au miroir (1555) : caractère charnel dans le sujet et la matière.

Titien « Portrait de l’arétin » : palette restreinte avec trois couleurs, un pinceau rapide, large pour poser la matière qui va accrocher la lumière et faire vivre le personnage qui était « une grande gueule » ! Les formes se constituent en s’éloignant.

Titien « Le supplice de Marsyas » (1570 – 1576) : peinture avec un pinceau rapide, riche avec une grande liberté.

 

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Le monde gothique et ses expérimentations plastiques http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5206 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5206#comments Sat, 09 Jan 2016 10:24:59 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5206  

On assiste à un raffermissement du pouvoir royal. Les liens entre l’homme d’église et l’homme de pouvoir se renforcent. La monarchie française grâce à l’église et au peuple. Louis VI est aimé de ses sujets, il en est proche.

La cathédrale de Chartres montre des signes visibles de l’amélioration des conditions de vie et du pouvoir de Dieu sur terre. Le style gothique répond aussi à des contraintes budgétaires des architectes. L’architecture gothique est celle d’une société à ressources limitées qui s’ingénue à produire de grands chefs d’œuvre. Elle cherche à ouvrir les espaces les uns par rapport aux autres et à augmenter la lumière.
Le style rayonne autour de Paris uniquement.

C’est aussi l’apparition de la pensée scolastique : principe de philosophie antique et de théologie chrétienne. Pour exemple, la Bible est divisée en chapitres et en versets. C’est l’engouement de la hiérarchisation et de la structuration des écrits, de la pensée.

1/ Abbé Suger de Saint Denis : un manifeste gothique

« Petit de corps et de famille, poussé par sa double petitesse, refusa dans sa petitesse d’être petit » , épitaphe de l’Abbé Suger.
À l’aube du règne de Louis VII, il a la stature d’un homme d’état. Il est brillant. C’est un auteur du Moyen Âge qui écrit sur sa pensée et son action. Il confie à la plume et à l’encre un écrit pour l’éternité.
Il rédige le Scriptum Consecrationis : circonstances de la construction de la Basilique incluant les éléments miraculeux. Est représentée à Saint Denis, la pensée sur la théologie de la lumière divine qui, en passant (les vitraux) dans les objets, les transcendent et permet par la même occasion à l’homme de s’élever spirituellement.
Rien n’est trop beau pour Dieu, un véritable trésor : trône de Dagobert, aigle du Suger, …).

L’architecture de Saint Denis (1130 – 1140) est un manifeste : le gothique s’affirme (opus francigenum). C’est la première à dépendre de Rome.

Sur la façade extérieure, des créneaux en décoration : pratiques si les circonstances l’exigent (forteresse contre l’assaillant). Sur les portes, les inscriptions vont dans le caractère anagogique : un chemin où l’esprit peut s’élever.

On garde l’ancien édifice où se trouve le corps de Denis) et on construit tout autour. En 1140, Suger décide de déplacer les trois reliquaires d’un étage pour les exposer dans la Basilique. Pour les parties orientales, c’est le principe du déambulatoire, c’est-à-dire, deux couloirs de circulation autour du chœur pour une meilleure gestion des flux à l’intérieur de l’église.
Il y a une multiplication des chapelles, des autels et des messes. L’édifice à un but lucratif, c’est payant. Pendant les messes, le prêtre tourne le dos aux fidèles (ce n’est qu’en 1960, Vatican II, qu’il se trouve face).
Le coût des vitraux est équivalent à la construction en pierre.

2/ L’enluminure autour de 1200

Dans les villes s’installent des ateliers pour la fabrication des livres. Il y a une forte demande des aristocrates. Paris devient le premier grand centre culturel. C’est la création de l’Université de Paris.
Un léger décalage par rapport à l’architecture. Les valeurs humaines et l’expression du sentiment prennent de la place.

  • Psautier d’Ingeburge

La reine du Danemark, du grand nord, se fait répudier par Philippe Auguste le lendemain de sa nuit de noce. Deux artistes ont participé. L’âme est recueillie, représentée sous la forme d’un enfant nu. La gestuelle est exacerbée, les drapés inspirés de l’Antiquité (plis tuyautés).

  • Psautier de Blanche de Castille

Les drapés sont des plis à becs (style avec zigzag).

  • Bible du Cardinal Maciejowski
  • Psautier de Saint Louis (commande de la Sainte Chapelle de Paris pour abriter les reliques du Christ) : miniaturisation de l’architecture.

3/ Les drôleries marginales

Les scènes sont indépendantes du texte OU font partie d’un ensemble et se répondent de pages en pages.

  • Le livre d’heures de Jeanne d’Evreux, Jean Pucelle

Il fait 5 sur 7. Il est donc tout petit, fabriqué avec minutie. Le livre n’est plus que liturgique, mais c’est un livre qu’on a chez soi. On rentre chez les laïques, les enlumineurs seront obligés de réduire l’ouvrage. Les scènes religieuses vont cohabiter avec un univers beaucoup plus léger. On ne connait d’ailleurs pas toujours les relations entre les deux.

  • Miracles de Notre Dame, Gautier de Coinci

On parodie : un moine avec une queue de dragon, un lapin qui tente de dresser un chien.

  • Bataille de l’Ecluse
  • Préparatifs de Médée pour rajeunir Éson

Un monde érotique, scatologique.

4/ Italie  les prémices d’une renaissance (1280 – 1290)

Des œuvres qui s’éloignent du Byzantin pour aller vers le figuratif. C’est peindre la vie et le naturalisme

  • Maesta de Ducio : fond d’or, position hiératique de la Vierge. Attachement relativement fort
  •  Maesta de Giotto : modernité, ouverture de la voir vers la Renaissance (le rose de l’enfant)
  • Assise, Basilique de Saint François : représentation de la nature

5/ La sculpture

  • Portail royal de Chartres : un Christ entouré du tétramorphe, animaux figés
  • Portail de Reims : personnages inspirés de l’Antique avec des drapés lourds et épais
  • Adam de Notre Dame de Paris : retour au corps, à l’Antiquité pour les nus. Le « contra posto » (le poids sur un pied), comme lorsqu’on attend le bus ! Une position antique avec des restes de polychromie, un rose tendre pour représenter la chair.

En Allemagne, c’est le paroxysme de l’expressivité avec la mise en avant des émotions : Vierges sages et vierges folles de la cathédrale de Magdebourg.

 

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Art des premiers chrétiens et art byzantin http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5118 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5118#comments Fri, 11 Dec 2015 11:09:49 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5118 Introduction

L’Ancien Testament condamne les idoles, les représentations figuratives. Cette hostilité va s’estomper avec l’imagerie chrétienne.

1)      Naissance des arts chrétiens

 a)      Les premiers symboles

Les structures funéraires sont enfouies. La mort est strictement privée. L’église n’a pas pris encore le pouvoir. Donc les particuliers aiment les images.

b)      Le monde des morts

Dans l’Antiquité, c’est la séparation entre les morts et les vivants. Les nécropoles sont à l’extérieur de la ville. Les corps sont incinérés et mis dans des boites. Or, les inhumations se développent  (prend sept fois plus de place). Il y a saturation des places funéraires et augmentation des impôts. On va creuser des galeries souterraines qui deviendront des catacombes (la nature du substrat le permet).

-          Catacombe de Callixte (Rome) : aménagée aux environs de mi 4ème siècle. Les décors se développent au fur et à mesure que le christianisme grandit. L’aristocratie va se convertir à cette religion.

-          Catacombe de Domitille : tombes des aristocrates avec un décor avec des peintures à fresques. Un style que l’on retrouve en surface dans une maison.

  • Bon pasteur incarne la philanthropie (l’amour de Dieu pour les hommes). Des textes fondamentaux de cette religion dans lesquels on parle de bergers.
  • Trois personnages et une colombe : miracle des trois hébreux dans la fournaise
  • Saint Pierre et Marcellin ; vie du prophète Jonas englouti par une baleine qui le recrache (comme le christ dans son sépulcre avant de monter aux cieux)
  • Miracle de la résurrection de Lazare : dans la main droite du christ une baguette, symbole du miracle

-          Dans les sarcophages :

  • Santa Maria Antiqua : en marbre, le sarcophage chrétien le plus ancien identifié. On retrouve une femme en position centrale, le bon pasteur, un homme qui lit un volumen, Jonas recraché, Jean-Baptiste qui baptise le christ dans le Jourdain, la colombe. Les thématiques sont accolées les unes aux autres (images signes).
  • Marcia Romania Celsa : femme d’un consule, haute aristocratie, en marbre.

2)      L’édifice culturel chrétien et son décor

Des textes chrétiens se moquent des païens qui ont besoin d’un édifice spécifique pour adorer leur dieu. En fait, ils ont besoin d’un lieu pour se rassembler.

a)      Les maisons chrétiennes

Le mobilier liturgique prend place dans n’importe quelle pièce de l’habitat. Une seule documentée c’est Doura Europos (mais complètement pillée à l’heure actuelle).
Une cour à ciel ouvert pour desservir plusieurs pièces. Des peintures avec des sujets chrétiens (visite des saintes femmes au tombeau).

b)      Apparition d’une architecture chrétienne officielle

Le modèle du temple n’est pas retenu parce qu’ils doivent se rassembler à l’intérieur. Le modèle de la basilique est donc retenu : un lieu de marché qui peut accueillir beaucoup de monde.

  • Cathédrale du Latran (Rome) : 100 m de long, 55 m de large, 2 portes
  • Eglise Saint Pierre du Vatican : beaucoup de portes car c’est un lieu de pèlerinage qui abrite les dépouilles de Saint Pierre, le premier évêque supposé de Rome. L’édifice est très lumineux, éclairé, ajouré, sans menacer la stabilité de l’ensemble

c)       Une architecture diversifiée

A travers l’empire, un peu partout, des constructions avec des matériaux différents : pierre, brique, calcaire et des plans divers. Chaque région fera sa propre mode. L’église était considéré avant comme un bâtiment fonctionnel pour assurer le bon déroulement des cérémonies. Or les chrétiens avaient leur propre déroulement d’une région à l’autre, donc pas d’harmonisation.

  • Jérusalem, le saint sépulcre : édifice à plan centré, 12 colonnes car 12 apôtres. Une dimension symbolique
  • The Salonique, Hosios David : la forme a une valeur symbolique : le carré c’et la terre et la sphère, le ciel et pour passer de l’un à l’autre, une croix.

d)      Une mise en place progressive du décor

La sculpture est abandonnée (symbole même de l’idolâtrie). La communauté ecclésiastique est hostile (dû à l’interdiction biblique) puis apparait la mosaïque pariétale.

  • Eglise Sainte Pudentienne

La mosaïque de l’Abside est la plus ancienne.
Les images posent des problèmes de lecture car ne représentent aucun moment particulier du récit biblique. La croix dans la partie haute est une allusion au signe de l’homme. Quatre créatures fantastiques (tétra morphe) : deux passages du livre d’Ezéchiel et l’Apocalypse de Saint Jean. C’est une iconographie eschatologique. Un personnage très haut flanqué de personnages : une assemblée terrestre, pour légitimer le christ et son pouvoir.

  • Eglise de Sainte Marie Majeure

Entièrement recouverte de mosaïques à l’origine.
Quelques images, hospitalité d’Abraham (naissance miraculeuse d’Isaac), prennent place au sein de grands cycles narratifs. Il faut faire concorder le nouveau et l’ancien testament, insistance du dogme trinitaire, valeur typographique.

En fin de compte, l’écrivain Paulin de Nole donne la recette à quoi doit ressembler une église : topographie du décor chrétien.

3)      Impact de la nouvelle religion sur quelques autres produits

Le livre chrétien et l’essor de l’enluminure (volumen / codex).
L’évangile de Rossano :
- Portrait de l’évangéliste Marc avec une muse devant lui
- Colonnes de textes, 4 personnages montant au-dessus d’autres : parabole des vierges sages et des vierges folles. « Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». On se trouve dans un contexte céleste, avoir une vie exemplaire pour y avoir accès.

L’image est un moyen de se rapprocher du divin pour s’affranchir de cette interdiction des images.

 

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Rome http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5083 http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5083#comments Fri, 27 Nov 2015 11:54:42 +0000 cendre http://entre-nous-et-les-autres.fr/?p=5083  1)      La période étrusque (7ème et 6ème avant JC)

Le temple de Mater Matuta à Rome : quelques fragments du fronton du temple. Il s’agit d’éléments iconographiques pour protéger l’entrée du temple, pour éloigner le mal. Le temple a été détruit et reconstruit vers la fin du 6ème.

D’autres éléments architecturaux : des acrotères (éléments en terre cuite sur le toit). Ce sont des figures humaines lacunaires. Il y a également une figure féminine guerrière, la déesse grecque  Athéna, reprise par les artistes étrusques. A côté d’elle, une figure masculine avec un vêtement noué sur la poitrine, une peau de félin, c’est Héraclès (Hercule des civilisations romaines). La terre cuite est issue du grec archaïque du 6ème.

2)      La République (fin du 6ème, 509 – 27 avant JC)

Les patriciens vont instaurer une république. Initiée par les riches aristocrates, elle devient une oligarchie sénatoriale. Les artistes étrusques, même s’ils sont latins, ils ne sont plus sous leur domination, ils vont continuer à fournir la clientèle romaine.
C’est l’art grec qui va participer à l’évolution. Les romains sont de plus en plus en contact avec eux lors de la conquête des romains des pays du sud. La culture grecque va marquer à jamais l’art romain. Les œuvres sont enlevées pour remplir un jardin, un palais, quel que soit le style (archaïque, hellénistique, …). C’est le caractère éclectique de l’art romain.

Le relief de Domitius Ahenobarbus (vers 120 avant JC) : Hermodorus de Salamine, architecte, va confier le travail à Scopas, sculpteur grec. Le relief n’est pas isolé, il faisait partie d’un monument qui présentait quatre côtés avec une base de statue qui a disparu. Un relief est au musée du Louvre. Sur le plan iconographique, il s’agit d’une scène de recensement des citoyens à l’armée. Une réalité administrative du monde romain tous les 4 à 5 ans. Sous le dieu de la guerre Mars, différents sacrifices d’animaux : taureau, bélier, porc. Un relief historique qui décrit une réalité romaine. Le style est austère, simple. Les figures sont les unes à côté des autres avec une maladresse dans les proportions. Le sculpteur va prendre dans sa mémoire, dans ce qu’il connait, pour réaliser quelque chose qui lui est inconnu.
Les autres reliefs de ce même monument se trouvent à Munich. Ils représentent des figures mythologiques légendaires, des monstres marins, un char conduit par un couple, un cortège nuptial (très utilisé dans l’iconographie grecque archaïque). Ce sont les noces de Neptune et Amphitrite. Il y a une fluidité dans le style, le rythme, les courbes. L’œil conduit vers le couple sur des vagues. Le sculpteur a eu carte blanche pour réaliser la fresque, donc  s’est inspiré de l’art archaïque grec.
Ce qui est important c’est de voir que les clients étaient capables de juxtaposer des choses de nature différente dans une même œuvre.

L’art du portrait républicain suit la même analyse.
Toyatus Barberini est un portrait funéraire. Le style est direct, rustique. Le visage est mis en valeur, il est privilégié par rapport au reste de la sculpture (la chevelure). Cicéron disait que le visage était le reflet de l’âme.
Dans le monde romain, la tête va être isolée.
Autre tendance : les visages sont plus animés, pour des contextes autres que funéraires, pour des lieux publics, des hommes politiques, des célébrités.
Portrait de Pompée : un cou gros avec une rotation en mouvement. Le visage est particulier : lèvres mordues, arcades sourcilières asymétriques, l’expression de quelqu’un qui est en train de réfléchir. Sa chevelure a une élasticité importante (mèches anarchiques), à la manière des portraits hellénistiques.

3)      L’époque impériale

L’époque débute par le siècle d’Auguste en 27 avant JC après sa victoire sur Marc Antoine et Cléopâtre. Un seul homme va récolter tous les pouvoirs et c’est Auguste (en fait, Octave, qui vient de la famille de Jules César, devient Auguste). Il va faire croire que le sénat décide de tout. Avec Auguste, c’est aussi un changement sur le plan artistique : il met l’art au service de l’Etat et au profit de sa propagande politique via un langage formel qui porte un message. Il choisit le style classique de Périclès à Athènes (5ème siècle avant JC).

Pour les romains, c’est une époque de prospérité politique, économique et sociale. L’œuvre qui illustre le mieux cette époque c’est l’ara pacis (l’autel de la paix), construit pour commémorer le retour d’Auguste à Rome. C’est un autel monumental représentant les scènes de l’origine de Rome (Rémus et Romulus). Un long cortège avec des figures qui évoquent la foule autour de l’empereur (femmes, enfants). Les reliefs sont comparables à ceux de Parthénon à Athènes, sauf que sur ce dernier, le contenu est théologique (gloire d’Athéna et de la ville) ; l’autre est une gloire à Auguste, son chef.

Le portrait d’Auguste (prima porta) est différent du Doryphore de Polyclète (sauf pour les jambes à l’inclinaison identique) : Auguste n’est pas représenté en nudité héroïque mais comme un militaire qui brandit la paix pour l’Empire. C’est clairement montré sur sa cuirasse avec Tibère, son fils adoptif, qui reprendra la suite.
Qu’il soit en militaire ou en prêtre, Auguste doit toujours être reconnaissable (visage aux pommettes saillantes). Seul le vêtement change. Il arbore un air impassible, deux mèches s’incurvent vers l’intérieur (fourche et tenaille). Tous ses successeurs vont reprendre ces éléments.

Les Julio claudiens : Claude et Néron (qui sera assassiné) ou l’art du portrait impérial.

Les flaviens, une autre dynastie qui va prendre le pouvoir. Le père, Vespasien, a un attachement à l’art d’Italie. Ce n’est pas une famille patricienne. Il va instaurer une politique démagogique. Dans l’art, la dimension sera différente. Il va travailler l’architecture sociale.
L’amphithéâtre flavien (Colysée à Rome) est construit sur des terrains avec des habitations de Néron. L’Arc de triomphe de Titus évoque les victoires de Vespasien grâce au relief : l’empereur sur un char fait une entrée triomphale dans la ville.

Les Antonins : même politique que la mise en place ostentatoire des victoires de l’empereur.
La colonne de Trajan se lit de bas en haut (40 m de haut !). On arrive à lire jusqu’en haut car les spires sont de plus en plus grandes.
Hadrien met en place une nouvelle image de l’empereur : il est dorénavant barbu. Cela renvoie à l’image des philosophes grecs, un homme mûr. Il parle le grec. Il va utiliser les images du monde grec dans les lieux publics et privés. Dans sa villa à Tivoli se trouvent les copies romaines des œuvres grecques, des œuvres soit disparues, soit lacunaires.

Avec Marc-Aurèle (161 après JC), l’immense empire romain va connaitre de début d’une crise. Il est menacé par des barbares essayant de s’infiltrer. Marc-Aurèle va accepter son sort et fera la guerre pour protéger l’empire. L’image de l’empereur ne doit plus que montrer sa grandeur, sa force mais aussi son intériorité, sa spiritualité.
Son fils Commode est détesté par le peuple. Il va construire une colonne commémorant les victoires de Marc-Aurèle (identique à celle de Trajan mais en plus agressif : des reliefs et des creux). Cet art est également décliné sur d’autres monuments comme les sarcophages.

La crise va devenir de plus en plus profonde. Le pouvoir de l’empereur est mis en cause et l’empire menacé.

Désormais, c’est la Tétrarchie : les empereurs seront autoproclamés par l’armée. Dioclétien, Maximien, Chlore et Galère vont partager le pouvoir. Pendant la première tétrarchie, tout se passe bien.
A la deuxième tétrarchie, Constantin va tuer les trois autres pour avoir seul le pouvoir. Pour se faire accepter dans ses futures nouvelles frontières, à l’occasion de l’édit de Milan, il accorde la liberté de culte à toutes les religions. Il définit une orthodoxie de la foi. Il deviendra chrétien juste avant sa mort. La décision de soutenir les chrétiens n’est pas qu’une question de foi. Avec la progression des barbares, il va chercher un élément fédérateur pour sauver le monde oriental. La religion est en rapport avec le soleil et promet une vie après la mort. Le christianisme est la religion la mieux adaptée basée sur une culture grecque, images symboliques du monde grec.

 

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