Jesse Kellerman | Entre nous … et les autres !

Jesse Kellerman

LesVisages

Pendant les vacances de Noël, j’ai lu un super bouquin, Les Visages de Jesse Kellerman.

Jesse Kellerman, né le 1er septembre 1978, est un écrivain américain spécialisé dans les polars. Il a de qui tenir, c’est le fils de Jonathan Kellerman et Faye Kellerman, tous deux écrivains.

Les Visages, publié en 2009, a reçu le Grand Prix des lectrices de Elle et c’est sincèrement c’est plus que mérité.

Ethan Muller, galeriste new-yorkais, reçoit un coup de fil de l’homme de confiance de son père insistant pour qu’il se déplace dans une cité. Finalement, il cède et découvre dans un appartement miteux une véritable mine de dessins sur format A4 de portraits d’enfants reliés les uns aux autres. L’histoire s’enchaine et de mystères en découvertes, le lecteur est envouté et n’en revient pas de sa surprise.

C’est excellent, vraiment. Un thème original alliant le polar à la saga familiale. A lire absolument.

Jesse-Kellerman

Voici un extrait :

« Ces temps-ci, l’idée d’un « vernissage » est devenue une grande mascarade. En général, toutes les œuvres exposées ont déjà été préemptées. Je décidai de me rebiffer contre cette tendance en refusant les visites privées ou les préventes, et dès le milieu de l’été je commençai à recevoir des coups de fil inquiets de collectionneurs de et de consultant, que je mettais systématiquement à l’aise en leur assurant que personne ne recevait de traitement de faveur. Ils seraient tous obligés de venir découvrir Victor Cracke le jour J.

Marilyn pensait que je commettais une grave erreur. Elle m’en informa lors d’un déjeuner la semaine précédant le vernissage.
« Tu comptes bien les vendre, non ?
- Bien sûr », rétorquai-je.

Et c’était vrai. Pas tant pour l’argent que pour la légitimité : en convaincant d’autres personnes d’investir – au sens propre- dans ma vision du génie, j’entérinais publiquement mon geste créateur. Néanmoins, une partie de moi aurait voulu se garder les dessins pour elle seule.Ca me serrait toujours le cœur de me séparer d’une pièce que j’aimais, mais je n’avais jamais ressenti aussi fortement l’instinct de possession qu’à l’égard de Victor, principalement parce que je me considérais plus comme son collaborateur que comme son agent. »

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