Alors que désormais l’école obligatoire dès l’âge de trois ans, je me souviens de la première rentrée de ma fille Victoria alors qu’elle avait quatre ans passés.
Directement en moyenne section, j’avais choisi une petite école privée, à l’ancienne, comme celle que j’avais fréquentée à une époque … lointaine ! Une classe par niveau, une ambiance familiale et une directrice à la fois proche de ses enseignants, de ses élèves et de leurs parents.
Le jour J, Victoria était ravie. Moi, nettement moins ! J’avais cette sensation de perdre quelque chose. J’avais cette sensation que ma fille allait m’échapper. Si seulement j’avais su que ce n’était que le tout tout premier jour d’une longue série où chaque fois, l’enfant prend un peu plus de distance pour déployer ses ailes. Dès que le portail s’est ouvert, elle s’est précipitée dans la cour, moi sur ses talons, en direction des classes dédiées à la maternelle. J’ai voulu rentrer mais … Ce n’était pas nécessaire, un bisou sur la joue vite fait, et Victoria voguait déjà vers de nouvelles aventures.
J’ai pleuré dans ma voiture sur le chemin du retour jusqu’au bureau !
Victoria entame aujourd’hui sa grande rentrée pour un stage qui clôturera son parcours dans l’éducation nationale.
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