La saison d’été du Palais de Tokyo « Le Bel Aujourd’hui » va se terminer tout bientôt, le 13 septembre 2015. Courrez-y, ça vaut le déplacement. Et en ce moment, c’est encore mieux, il n’y a personne… Les touristes vont ailleurs et les parisiens sont en vacances !
Je ne connaissais pas le Palais de Tokyo. Maintenant, c’est fait ! Le lieu est incroyablement particulier et propice à des artistes « border line ». L’Art dans tous ses états !
Premier artiste, Céleste Boursier-Mougenot (né en 1961 à Nice et représentant actuellement la France à la 56ème Biennale d’art contemporain de Venise, jusqu’au 22 novembre), qui s’est inspiré de l’Acquaalta (inondation annuelle touchant Venise). Il a reconstitué dans les locaux du Palais de Tokyo un vaste « étang » sur lequel le visiteur fait une balade en barque, pieds nus. Les visuels qui apparaissent sont tout simplement les personnes en mouvement tout autour. L’événement est unique et en perpétuelle création. Alors, l’idéal c’est d’emmener avec soi quelqu’un qui manie plutôt bien la rame. Heureusement j’avais ma fille ! Parce qu’au bout de cinq minutes, au beau milieu de la flotte, entourée d’autres barques et dans l’impossibilité de bouger, je vous laisse imaginer ce que ça donne.
Une curiosité à expérimenter.
Ensuite, un artiste thaïlandais Korakrit Arunanondchai (né en 1986 et vivant entre New York et Bangkok) ou l’apprentissage d’un peintre. La première salle « le Corps », c’est un immense Body Painting dans lequel on circule librement. Un mélange de réel et de virtuel avec des films faits par des drones. Les points de vue diffèrent et la vision est toute autre. Un ressenti de dingue. La deuxième salle, « l’Esprit » est une vidéo d’échange philosophique entre l’artiste et Chantri. Des grands poufs en fausse fourrure sont disposés devant le grand écran. Je n’y suis pas restée très longtemps. Débarquée en plein milieu, je n’ai pas su raccrocher les wagons !
Puis, Tianzhuo Chen (né en 1985 et vivant à Pékin) offre des œuvres à la fois colorées, grotesques et kitsch à souhait. Elles sont inspirées de la drogue, du la vague hip-hop queer, de la rave londonienne, du butoh japonais … Un cocktail explosif de notre société décadente.
Un petit tour à travers des échafaudages, dans la pénombre, pour découvrir l’univers de Jesper Just.
Et puis … pleins d’autres trucs !
Vous n’en ressortirez pas indemnes …
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