Françoise Chandernagor | Entre nous … et les autres !

Françoise Chandernagor

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J’ai dressé une petite liste d’auteurs que je souhaite lire un jour et Françoise Chandernagor y figure. J’ai choisi « Les Enfants d’Alexandrie », superbe roman historique.

Françoise Chandernagor, née le 19 juin 1945 à Palaiseau est un écrivain français, membre de l’Académie Goncourt, fille d’André Chandernagor, ancien député de la Creuse et ministre du gouvernement Pierre Mauroy. Issue d’une famille de maçons creusois et de descendants d’un esclave indien affranchi venu de La Réunion, elle est mère de trois enfants et partage sa vie entre Paris et le Massif central.

 

Francoise-Chandernagor

Diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et d’une maîtrise de droit public, Françoise Chandernagor sort major de sa promotion de l’Ecole nationale d’administration à 23 ans. En 1969, elle devient membre du Conseil d’Etat. En 1993, elle quitte sa carrière de fonctionnaire pour se consacrer exclusivement à l’écriture.

En 1981, elle publie « L’Allée du Roi », mémoires imaginaires de Madame de Maintenon, seconde épouse de Louis XIV. Son livre a été adapté à la télévision, au théâtre et traduit dans le monde entier. Elle devient La référence des romans historiques.

« Les enfants d’Alexandrie » est un roman qui se lit facilement et que j’ai eu beaucoup de mal à quitter. A ma pause déjeuner, je l’emmène volontiers et je le dévore confortablement installée dans un fauteuil club et dégustant sandwichs et cheese cake (merci Starbucks !).

C’est l’histoire d’Alexandrie, la superbe, ville lumière d’Antoine et de Cléopâtre et de leurs enfants, princes éphémères au destin tragique. Une fresque grandiose dont voici un extrait :

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« Les jumeaux grandirent dans l’ombre bienveillante du Palais. Lorsqu’ils sortaient à la lumière du jour, l’éclat des vagues qui se brisaient sur les écueils les éblouissait : ils avaient les yeux trop clairs. Leurs nourrices, et les esclaves qui les servaient, prirent l’habitude d’attendre la nuit.
En été, les nuits d’Alexandrie sont douces, moins moites que les jours ; la vapeur qui monte de la mer et du lac à midi se disperse avec le soir, l’air devient plus léger ; et, sur les terrasses du vieux Palais, même les nuits sans lune étaient transparentes – à cause du Phare. Aucune maison de la ville ne se trouvait plus proche du Phare que le Palais Bleu : de chaque côté de la passe étroite qui commandait l’entrée du Grand Port, le Phare et le Palais étaient posés en vis-à-vis, chacun sur son tas de rochers. Le feu qui brûlait en haut de la tour, à cent vingt mètres au-dessus de la ville, ce feu qui ne mourait jamais, illuminait à cru les colonnades du cap Lokhias avant de scintiller, étoile lointaine, pour les navires égarés. En un temps où la lueur vacillante des lampes à huile parvenait à peine à tirer une petite chambre de l’obscurité, les enfants de Cléopâtre connurent le bonheur sans pareil de jouer sur les terrasses à minuit passé : au crépuscule, le soleil des hommes relayait pour eux le soleil des dieux. »

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