Je connais une librairie, « La Griffe noire », à Saint Maur des Fossés (Val de Marne) dont le propriétaire, Gérard Collard, est très médiatisé, qui est unique en son genre. J’ai attendu des années avant de m’y rendre. Quelle erreur …. Vous n’y trouverez pas forcément le dernier polar à la mode et populaire, en revanche il saura vous dénicher et vous conseiller un livre qui vous correspond. Il a lu chacun des livres qu’il vend. Il est impressionnant ! Et justement, j’ai découvert « L’étrange disparition d’Esme Lennox » de Maggie O’Farell.
Maggie O’Farell est un écrivain britannique, née en Irlande du Nord en 1972 et qui vit à Londres. Après des études littéraires à Cambridge, elle gagne sa vie en qualité de critique littéraire. Face au succès de son premier roman « Quand tu es parti », elle prend la décision de se consacrer uniquement à l’écriture. Elle a reçu le prix Somerset Maugham pour « La distance entre nous ». « L’étrange disparition d’Esme Lennox » est son quatrième roman.
C’est l’histoire d’une femme Iris, la trentaine, qui découvre l’existence d’une de ses parentes et du même coup son histoire.
Dans un souci d’authenticité permanent, l’écriture fragmentée de Maggie O’Farell nous offre toute l’angoisse, la surprise, la tristesse, l’injustice de cette histoire familiale poignante.
A la lecture de la première ligne de ce roman, je n’ai plus voulu le quitter. Un véritable coup de foudre. Ça fait du bien …
Ces quelques lignes, les voici :
« Commençons par deux jeunes filles à un bal …
Elles se tiennent en retrait de la piste. Assise sur une chaise, l’une ouvre et ferme de ses doigts gantés un carnet de bal. A côté d’elle, l’autre observe l’évolution des danseurs : couples qui virevoltent, mains qui s’agrippent, souliers qui martèlent, jupes qui tourbillonnent, parquet qui ploie. Dans une heure, ce sera le nouvel an, et, derrière elles, la nuit noircit les vitres. Celle qui est assise porte quelque chose de pâle – Esme ne sait plus quoi au juste – , l’autre, une robe rouge foncée qui ne lui va pas. Elle a perdu ses gants. C’est là que tout commence. »
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