Je connaissais, comme tout le monde, les fameuses Nanas de Niki de Saint Phalle. Mais ce que j’ai découvert au Grand Palais, c’est tout autre chose … C’est du sublime vrai !
Jusqu’au 2 février, courrez découvrir une artiste à part entière, autodidacte et radicalement féministe. Au cours de l’exposition, beaucoup d’interviews qui dévoilent sa véritable nature extraordinaire. Une vie jalonnée de tragédies et ce dès son plus jeune âge. Mais elle s’est battue jusqu’à devenir cette femme accomplie et sublime.
Niki de Saint Phalle (1930 – 2002) « J’ai décidé très tôt d’être une héroïne. L’important était que ce fût difficile, grand, excitant ! ».
Issue d’une famille bourgeoise new yorkaise, elle fait ses études dans un couvent. A 16 ans, elle devient mannequin, puis se marie avec Harry Mathews avec lequel elle a deux enfants. En 1971, elle se remarie avec l’artiste Jean Tinguely avec lequel elle va créer des choses monumentales !
L’exposition est très bien faite. C’est une progression vers l’exploration de nouvelles techniques, nouveaux choix. C’est l’expression d’une souffrance enfouie, d’une colère latente. Des objets chinés çà et là collés à des endroits précis. Des colères, du dripping à la John Pollock. Puis les mariées, la maternité, les Nanas. La place des femmes dans la société. Les Tirs aussi. Quelle originalité et quelle beauté en rendu final. Et enfin, le jardin des Tarots en Toscane qu’elle a auto financé avec le bouchon d’un parfum.
C’est enfin une femme qui a soutenu plusieurs causes : les Noirs américains, la libération de la femme du patriarcat, les malades atteints du sida et l’ouverture d’un musée Tinguely à Bâle en hommage à son défunt mari.
Je me suis beaucoup retrouvée dans cette femme. Tout au long de ma balade, parmi ses œuvres, je sentais comme une communion partagée avec tous les visiteurs. Une douceur, une simplicité, une connivence.
A voir ABSOLUMENTÂ !
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