20 ans avec mon chat de Mayumi Inaba | Entre nous … et les autres !

20 ans avec mon chat de Mayumi Inaba

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Au Salon du Livre version 2017, je me suis arrêtée sur un stand et j’ai feuilleté un certain nombre d’ouvrages. Mon choix s’est porté sur celui-ci. Tout d’abord séduite par le titre 20 ans avec mon chat, puis par la couverture (différents dessins de ces adorables créatures à quatre pattes) et enfin par l’auteure qui est japonaise, une manière si particulière de décrire les choses.

 

 

 

 

 

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Mayumi Inaba (née le 8 mars 1950 et morte le 30 août 2014 à 64 ans), est une poétesse et femme de lettres japonaise. Elle s’exprime merveilleusement bien (en ce sens la traduction est parfaite) et cette histoire me touche tout particulièrement ayant moi-même un chat et écrivant également des livres. Cette complicité indestructible et cette amour inconditionnel entre un humain et un félin sont exquis et tellement vrais !

Voici les quelques première lignes de ce roman :

Année 1977, dans l’été finissant. Oui, je suis presque certaine que c’était à la fin de l’été. J’ai fait la rencontre d’un chat, ou plutôt d’une boule de poils, toute vaporeuse, comme une pelote de laine. C’était un chaton, un tout petit bébé chat.

La tête était de la grosseur d’une pièce de monnaie, la bouche fendue jusqu’aux oreilles. L’animal se balançait dans le vide teinté d’une lumière incertaine. C’est la grille de clôture d’un collège de la ville de Fuchû, non loin de la rivière Tamagawa, qui servit de théâtre à cette rencontre.

D’où pouvait bien souffler le vent ce soir-là ? De la rivière sans doute et il se déplaçait doucement en direction du quartier des habitations. Les miaulements étaient portés par le vent tandis que je marchais. J’ai d’abord dirigé mon regard vers les haies des maisons, puis entre les herbes des terrains vagues qui poussaient par-ci par-là dans les rues étroites. Mais les miaulements me parvenaient du ciel. Machinalement, j’ai levé les yeux et j’ai aperçu une forme blanche. La cour de l’école était plongée dans la pénombre. Un grillage se dressait très haut devant moi, séparant la route de l’école. Qui avait bien pu le coincer ainsi dans un interstice ? La petite bête était suspendue à une hauteur que j’avais moi-même de la peine à atteindre en m’agrippant, et elle s’accrochait de toute la force de ses quatre pattes.

Les oreilles pointues, les yeux noyés d’un tout jeune chaton, le museau rose et la bouche fendue, l’animal déployait toute son énergie pour se retenir de tomber. Il n’avait pas échoué là par hasard, il n’avait pas non plus escaladé de lui-même la grille, visiblement une main cruelle l’avait accroché à dessein et le petit visage me regardait avec détresse.

« Viens ! »

Je l’ai terminé dans le métro et des larmes coulaient imperceptiblement sur mes joues.

À lire ABSOLUMENT surtout si vous aimez les chats et que vous avez une âme sensible.

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