Voyage avec un âne dans les Cévennes de Robert Louis Stevenson | Entre nous … et les autres !

Voyage avec un âne dans les Cévennes de Robert Louis Stevenson

voyage_ane_Stevenson

Cela fait plusieurs que je croise un voisin à Sainte Cécile, dans l’Indre. Il se balade avec ses chiens, deux adorables et magnifiques boxers. Et chaque fois, il me parle du livre fabuleux de Stevenson Voyage avec un âne dans les Cévennes. J’ai décidé de l’acheter et de le lire. Effectivement, c’est un très beau livre. Et que ça fait du bien de se plonger dans l’écriture de la fin du 19ème siècle.

Ce roman autobiographique raconte la randonnée avec une ânesse de Stevenson dans les Cévennes en 1878. Rien ne se passe comme prévu et le voyageur se laisse errer au gré de son compagnon et des intempéries. Une vie tendrement bohème à la rencontre des autochtones curieux ou pas d’échanger avec l’écossais.

 

 

Stevenson

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Robert Louis Stevenson est né à Édimbourg le 13 novembre 1850 et mort le 3 décembre 1894 à Samoa, dans une île. C’est un écrivain et grand voyageur auquel on doit notamment L’Île au Trésor (1883) et L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886) et enfin Voyage avec un âne dans les Cévennes (1879), un des premiers livres évoquant le camping et la randonnée comme un loisir.

 

Pour vous faire un peu rêver et voyager en cette fin d’année :

« Dans une petite localité, nommée Le Monastier, sise en une agréable vallée de la montagne, à quinze milles du Puy, j’ai passé environ un mois de journées délicieuses. Le Monastier est fameux par la fabrication des dentelles, par l’ivrognerie, par la liberté des propos et les dissensions politiques sans égales. Il y a dans cette bourgade des tenants des quatre partis qui divisent la France : légitimistes, orléanistes, impérialistes et républicains. Et tous se haïssent, détestent, dénigrent et calomnient réciproquement. Sauf, quand il s’agit de traiter ou une affaire ou de se donner les uns aux autres des démentis dans les disputes de cabaret, on y ignore jusqu’à la politesse de la parole. C’est une vraie Pologne montagnarde. Au milieu de cette Babylone, je me suis vu comme un point de ralliement. Chacun avait à coeur d’être aimable et utile pour un étranger. Cela n’était pas dû simplement à l’hospitalité naturelle des montagnards, ni même à l’étonnement qu’on y avait de voir vivre de son plein gré au Monastier un homme qui aurait pu tout aussi bien habiter en n’importe quel autre endroit du vaste monde ; cela tenait pour une grande part, à mon projet d’excursionner vers le sud, à travers les Cévennes. Un touriste de mon genre était jusqu’alors chose inouïe dans cette région. On m’y considérait avec une piété dédaigneuse comme un individu qui aurait décidé un voyage dans la lune. Toutefois, non sans un intérêt déférent comme envers quelqu’un en partance vers le Pôle inclément. Chacun était disposé à m’aider dans mes préparatifs. Une foule de sympathisants m’appuyait au moment critique d’un marché. Je ne faisais plus un pas qui ne fût illustré par une tournée de chopines et célébré par un dîner ou un déjeuner. »

À lire ABSOLUMENT !

 

Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback depuis votre site web.


Laisser une réponse