Une amie m’a conseillée ce livre en particulier de Laurent Gounelle, Les dieux voyagent toujours incognito.
Et … je l’ai lu comme un livre initiatique, une réflexion personnelle puis comme un roman. C’était comme s’il y avait deux parties. la première à laquelle je me suis beaucoup identifiée puis la seconde, dès le retour du héros d’une virée dans le sud de la France dans laquelle l’histoire prend le dessus. Je me suis laissée emportée, bousculée, « émotivée » par l’aventure fabuleuse d’Alan Grenmore. Un destin … STOP !
Voici l’extrait :
» La nuit douce et tiède m’enveloppait. Elle me prenait dans ses bras, me portait. Je sentais mon corps se dissiper en elle. J’avais déjà le sentiment de flotter dans les airs.
Encore un pas …
Je n’avais pas peur. Du tout. La peur m’était étrangère, et si son nom me venait à l’esprit, c’ était juste parce que j’avais craint son apparition au point qu’elle avait hanté mes pensées ces derniers jours. Je ne voulais pas qu’elle surgisse et me retienne, qu’elle gâche tout …
Un petit pas …
J’avais imaginé entendre la clameur de la ville, et j’étais surpris par le calme. Pas le silence, non, le calme. Tous les sons qui me parvenaient étaient doux, lointains, et ils me berçaient tandis que mes yeux se perdaient dans les lueurs de la nuit.
Un pas de plus …
J’avançais lentement, très lentement, sur la poutrelle d’acier que cet éclairage si particulier avait transformée en or sombre. Cette nuit, la tour Eiffel et moi ne faisions qu’un. Je marchais sur l’or, en respirant très doucement un air tiède et humide d’une saveur étrange, attirante, enivrante. Sous mes pieds, cent-vingt-trois mètres plus bas, Paris, allongée, se donnait à moi. Ses lumières scintillantes étaient autant de clins d’oeil, d’appels. Patiente, se sachant irrésistible, elle attendait que mon sang vienne la féconder.
Encore un pas …
J’avais mûrement pensé, décidé, et même préparé cet acte. Je l’avais choisi, accepté, intégré. Je m’étais calmement résolu à mettre fin à une vie sans but ni sens. Une vie – et cette conviction s’était progressivement et terriblement gravée en moi – qui ne pouvait plus rien m’apporter qui vaille la peine.
Un pas … »
Laurent Gounelle, 52 ans, est un écrivain français. Très vite, il se passionne pour l’humain et souhaite devenir psychiatre. Une envie contrariée par des études « classiques » en Sciences économiques mais suivie un peu plus tard par un chemin personnel axé sur la psychologie et la philosophie aux Etats Unis, en Asie, en Europe grâce à des lectures et formations spécifiques. Après des années à prodiguer des conseils en entreprise sur les relations humaines, Laurent Gounelle se lance dans l’écriture, pour notre plus grand bonheur.
D’où ce doux mélange entre le réel et la fiction appliqué dans ce roman à lire ABSOLUMENT.