Frédéric Deghelt | Entre nous … et les autres !

Frédéric Deghelt

Brumes_apparence

J’ai découvert Frédérique Deghelt à l’émission La grande Librairie, que j’adore et que je ne regarde pas assez souvent à mon goût. En quelques mots, l’auteur m’a convaincue. Quelques jours plus tard, j’achetais Les Brumes de l’apparence.

C’est l’histoire de Gabrielle, une jeune femme dynamique, matérialiste de quarante ans, dont toutes les convictions et l’essence même de sa vie vont être bouleversés suite à un héritage d’une demeure isolée dans un tout petit coin de la France.

 

Ce livre est un enchantement. Il offre une réelle autre dimension et ouvre notre possible enfoui au fond de nous. Je me suis laissée habiter par ce témoignage. Je suis déjà très attirée par cette approche et donc complètement séduite.

Frederique_Deghelt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Frédérique Deghelt a un site internet très beau, peu conventionnel et je me permets de la citer sur sa biographie, elle écrit si bien :

Écrire une vie ou le récit d’une vie…
Bios, tiré du grec ne désignant pas le fait de vivre mais la manière.

Dame! Une biographie ça ne s’invente pas. Il faut y songer.
Journaliste? Réalisatrice? Mère? Amante? Femme du monde?
Maîtresse du vent? Aventurière? Écrivain peut-être.
Je vais y penser pour la prochaine fois…

La tradition, un extrait :

« Nous longeons une forêt touffue et sombre que Jean-Pierre Moulin désigne comme étant une part de mon terrain. C’est au bout de ce chemin de terre que se trouve, paraît-il, une masure délabrée. Depuis notre première conversation téléphonique, il a employé ce terme et je l’ai adopté. La ruine dont j’ai hérité émerge d’un fouillis de ronces, telle une construction de Belle au bois dormant, sans le charme nécessaire à la visite d’un prince. Une forte odeur de fleurs sauvages et d’humidité se dégage de l’endroit. Difficile de dire si le lieu fut un jour habitable. La maison est un ensemble de trois pièces en rez-de-chaussée dont une seule est encore à l’abri du ciel. Dans celle qui dut être à la fois la salle à manger et la cuisine se trouvent une cheminée, une vieille cuisinière et même un lit. Quelques bouteilles de bière brisées gisent sur le sol, des emballages de biscuits et de yaourts. Dans les deux chambres attenantes, le toit a déclaré forfait. Seule reste la charpente, sommairement couverte de branchages. ; On dirait qu’un immense oiseau a fait là son nid. La végétation autour de la maison me paraît très différente de celle que nous avons aperçue en chemin. Selon M. Moulin, le terrain a été laissé à l’abandon pendant plus de quarante ans, ce qui expliquerait que la nature, livrée à elle-même, ait repris ses droits. Il doit y avoir environ dix hectares parcourus par une rivière, mais il ne sait pas où elle se trouve. « Je me suis un peu renseigné sur l’endroit », commence-t-il d’un air pensif, mais il ne me livre pas ce qui a l’air de tant l’absorber. Il examine attentivement l’amoncellement de buissons et de branchages à travers lesquels il paraît bien difficile de se frayer un chemin. Il ne semble pas y avoir d’autre accès que celui qui nous a permis d’arriver jusqu’à la maison. »

 

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