Elle s’est fait un immense plaisir en allant voir le dernier et peut-être ultime spectacle de Bartabas au Théâtre Zingaro : Ex Anima.
Pour une fois, la chronique aura lieu du haut du Fort d’Aubervilliers. Un lieu chargé d’histoire et de de mémoire pour Madame Sociable et sa fille. Et cette année, tel un pèlerinage, elles se retrouvent toutes les deux dans ce chapiteau. Elles ont tout d’abord cassé une petite croute et ensuite, sont passés au-dessus des écuries, juste au-dessus des magnifiques chevaux concentrés avant leur énième prestation sur une piste de sable noir. Elles sont bien placées, au troisième rang, face aux musiciens tous armés de flûtes de différents pays, différentes origines, différents sons. Le noir total, complet. Quelques sons, du vent, des frôlements et puis … la lumière petit à petit éclaire en demi teinte la piste. Quelques chevaux, immobiles. A tour de rôle, ils grattent le sol de leur sabot et se roulent sur le sable. Puis se relèvent, s’ébrouent et c’est au suivant. Un son, certainement différent des autres et les voilà qui quittent la scène … sauf un ! Les différents tableaux se succèdent. Plus époustouflants les uns que les autres dans la maîtrise et le dressage. Pour ce spectacle, pas de cavaliers. Juste les chevaux, une mule, un âne, des loups, des oiseaux, une oie qui font leur show dans une communion parfaite avec l’âme humaine pour ceux qui en ont une bien sûr. Ce qui n’a pas été le cas de tous les spectateurs …
Un hommage, une simplicité, une émotion, une complicité uniques avec l’animal. C’est ça la finalité même d’Ex Anima. Il faut savoir entendre, écouter, sentir, ressentir pour se retrouver au coeur de cette histoire qui chaque soir se révèle différente. Pour comprendre, il faut aimer, patienter, regarder, dévorer cette force animale.
Et pour rendre à l’animal ce qui lui appartient :
À VOIR ABSOLUMENT !!!!