François Mauriac | Entre nous … et les autres !

François Mauriac

genitrix

Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un classique … Si dans mon jeune temps j’avais étudié à l’école « Thérèse Desqueyroux » de François Mauriac. Ce soir je souhaite vous parler de « Genitrix » du même auteur.

Tout d’abord quelques lignes succinctes sur François Mauriac. Cet écrivain français est né le 11 octobre 1885 à Bordeaux et mort à Paris le 1er septembre 1970. Il a reçu de nombreux prix : Grand prix du roman de l’Académie française en 1926, membre de cette même Académie e, 1933 (fauteuil n°22), Prix Nobel de littérature en 1952 et Grand-croix de la Légion d’honneur en 1958. C’est un « Grand Bonhomme » !

« Genitrix », écrit en 1923, c’est le pouvoir excessif et possessif d’une mère sur son fils. C’est le retournement de ce dernier à la suite de la mort de sa femme, contre toute attente. C’est l’histoire d’une lutte psychologique et dans l’ombre entre deux êtres unis par le même sang qui coule dans leurs veines. Une atmosphère oppressante, cinglante jusqu’à la nausée vous envahit tout au long de ce roman. Et cependant SUPERBE !

Un court extrait pour vous appâter :

« Elle dort.
- Elle fait semblant. Viens.
Ainsi chuchotaient, au chevet de Mathilde Cazenave, son mari et sa belle-mère dont, entre les cils, elle guettait sur le mur les deux ombres énormes et confondues. Marchant sur leurs pointes craquantes, ils gagnèrent la porte. Mathilde entendit leurs pas dans l’escalier sonore ; puis leurs voix, l’une aiguë l’autre rauque, emplirent le long couloir du rez-de-chaussée. Maintenant ils traversaient en hâte le désert glacé du vestibule qui séparait le pavillon où Mathilde vivait de ce lui où la mère et le fils habitaient deux chambres contiguës. Une porte au loin se ferma. La jeune femme soupira d’aise, ouvrit les yeux. Au-dessus d’elle, une flèche de bois soutenait un rideau de calicot blanc qui enveloppait le lit d’acajou. La veilleuse éclairait quelques bouquets bleus sur le mur et, sur le guéridon, un verre d’eau vert à filet d’or que la manœuvre d’une locomotive fit vibrer, car la gare était voisine. »

A vous de découvrir très vite la suite …

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