J’ai découvert Henning Mankell avec la lecture de son livre « Les chaussures italiennes », que j’ai dévoré et adoré. J’ai voulu en lire un autre de la série de romans policiers autour de l’inspecteur Kurt Wallander : « Meurtriers sans visage ».
Un excellent polar qui tient en haleine jusqu’aux toutes dernières pages.
C’est l’histoire d’un couple de vieux paysans retraités, assassinés dans leur ferme dans un coin perdu de la Suède. Aucun indice, rien à mettre sous la dent. Débute alors une chasse à l’homme avec un travail minutieux sur le terrain pour débusquer le ou les coupables, avec des conditions de travail très difficiles. La vie personnelle de l’inspecteur Kurt Wallander est intimement liée au déroulement de l’enquête. Je n’en dirai pas plus, cela risquerait de gâcher la surprise !
Un mot sur l’auteur : Henning Mankell est né en 1948 en Suède mais vit et travaille le plus clair de son temps en Afrique au Mozambique depuis une dizaine d’années. Il doit sa notoriété à sa série policière des enquêtes de Kurt Wallander en Scanie. En France, il a reçu trois prix : le prix Mystère de la Critique, le prix Calibre 38 et le Trophée 813.
Un extrait :
« Sur le chemin du retour à Ystad, il tua un lièvre qui traversait la route. Lorsqu’il l’aperçut dans la lumière de ses phares, il freina brusquement, mais l’animal heurta la roue avant gauche avec un bruit sourd. Il ne lui vint même pas à l’idée de s’arrêter pour voir si l’animal était encore vivant.
Qu’est-ce qui m’arrive ? se demanda-t-il.
Cette nuit-là , il dormit d‘un sommeil agité. Peu après cinq heures, il se réveilla en sursaut. Il avait la bouche sèche et avait rêvé que quelqu’un était en train de chercher à l’étrangler. Quand il eut compris qu’il ne parviendrait pas à se rendormir, il se leva pour aller faire chauffer du café.
Le thermomètre fixé à l’extérieur de la fenêtre de la cuisine indiquait qu’il faisait -6°. Le réverbère se balançait dans le vent. Il s’assit à la table et repensa à la conversation qu’il avait eue avec Rydberg la veille au soir. Ce qu’il avait redouté était arrivé. La femme était morte avant de pouvoir leur fournir une piste. Le mot « étranger » qu’elle avait prononcé était beaucoup trop vague. Il se rendait bien compte qu’ils ne disposaient d’aucun indice véritable. »