La pinacothèque rend hommage au plus grand peintre japonais méconnu en France à travers une exposition somptueuse à l’affiche jusqu’au 17 mars 2013 : « Hiroshige, l’art du voyage ». Une autre exposition est présentée simultanément : « Van Gogh, rêves de Japon ».
Utagawa Hiroshige naît à Edo (ancien nom de Tokyo) en 1797 dans une famille de samouraïs. Au fil des années, il devient le maître incontesté des estampes Ukiyo-e (littéralement « images du monde flottant »). Il peut vivre de son art grâce à la série des dix vues d’Edo. Il poursuit avec les cinquante trois étapes du ToKaido, puis les dix vues de Kyoto et la série des soixante-neuf étapes du Kisokaido (dont il ne réalisera que quarante-six vues). Vers 1850, il se lance dans la réalisation des Cent vues célèbres d’Edo (en réalité cent dix-huit !) et des tout aussi renommées trente-six vues du mont Fuji (qui seront publiées après sa mort). En effet, Hiroshige décède d’une épidémie de choléra en 1858.
Toute sa vie sera consacrée à l’univers du voyage en nous faisant partager tout au long de sa route, ses rencontres avec ce Japon mythique et mystérieux. L’artiste nous entraîne également vers un voyage beaucoup plus intime et intérieur, voisin de la méditation.
Les estampes sont tout simplement somptueuses, colorées, telles des illustrations avec une précision au millimètre près. Je suis ressortie toute émue avec l’impression d’avoir fait un saut dans le temps.
J’ai continué mon initiation avec la visite des œuvres de Van Gogh, grand amateur d’Hiroshige, dont les estampes l’ont inspiré.
Malheureusement, j’ai ressenti un certain goût de trop peu, lié certainement à la rareté des peintures exposées. J’ai trouvé également que les similitudes observées étaient parfois un peu « tirées par les cheveux » ! J’aime beaucoup Van Gogh et j’aurais aimé en voir plus …
Un conseil, si vous souhaitez faire les deux expositions comme moi, commencez par Van Gogh. Vous finirez ainsi en apothéose.
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